Quelle agriculture pour demain ?

 

La polyculture vous offre un joli paysage

  1. Quelles sont les méthodes agricoles permettrons d’utiliser moins d’engrais chimique et moins de pesticides ?
  2. Quelle agriculture permettra un bilan carbone, le moins mauvais ?
  3. Quelle agriculture permettra d’obtenir des produits plus sains ?*




 

L’AGRICULTURE DE LA DRÔME REPOND POSITIVEMENT À TOUTES CES QUESTIONS

La Drôme, du fait de son relief, de son climat et de la nature de ses sols, nécessite une agriculture que l’on appelle: la polyculture-élevage.

Sur la même ferme, nous ne pouvons pas cultiver que des céréales et encore moins que du maïs. Nous pourrions éventuellement avoir que des pâturages, mais pour nourrir les animaux, il est intéressant d’avoir de l’orge, du blé ou du triticale. Alors les agriculteurs de notre région ont choisi de travailler les parcelles cultivables en céréales et l’autre partie est en l’herbage.


Ce type d’exploitation, engendre beaucoup de contraintes:
  • Il faut énormément de matériel agricole (cultures, récoltes, fenaisons, épandage de fumier etc.
  • Il y a beaucoup de travail pendant toutes les saisons. Et il n’y a pas ou très peu de temps libre.
  • C’est pour ces raisons, que cette agriculture est quelque peu abandonnée.

Pourtant elle a beaucoup d’avantages :
  • Le fait de produire à la fois des fourrages et des céréales, permet d’avoir une plus grande autonomie alimentaire (sans OGM !!!!).
  • Dans notre région, il se cultive, du triticale (céréale d’altitude), de l’orge, du blé, des lentilles (selon la zone), du maïs (selon l’altitude), du colza et aussi des prairies.

Cette diversité permet de pratiquer la rotation des cultures. Exemple sur 4 ans :
  1. Année 1 : colza dit tête de rotation, laisse beaucoup de résidus organiques à la culture suivante.
  2. Année 2 : orge
  3. Année 3 : blé
  4. Année 4 : Prairie

Ce plan de culture permet :

  • De moins appauvrir le sol
  • De réduire les produits de traitement. Car les maladies et autres parasites qui se plaisent sur une culture n’ont pas le temps de s’installer durablement dans le sol.
  • Cette méthode permet limiter l’apport d’engrais chimique. Car la paille des céréales servira de litière aux animaux, et donc deviendra du fumier qui nourrira le sol.

MÊME SI LES VACHES PÈTENT DU MÉTHANE, IL VAUT MIEUX AVOIR DU FUMIER POUR ENRICHIR LE SOL QUE D’ÉPANDRE DES ENGRAIS CHIMIQUES

Le fumier mélangé au sol, et notamment à l’argile, va constituer le complexe-argilo-humique (CAH).

Ce complexe-argilo-humique va permettre de retenir l’eau et donc d’avoir un sol moins séchant. Il va permettre de retenir les éléments fertilisants pour les rendre disponibles pour les plantes et ainsi limiter le lessivage. C’est-à-dire, éviter que les éléments fertilisants traversent le sol et aillent ainsi dans nos rivières. Le fumier, bien sûr, va apporter des éléments fertilisants d’origine naturelle et donc va permettre d’utiliser moins d’engrais chimique.



La polyculture-élevage permet de produire des aliments plus sains grâce à :
  • A. Une meilleure autonomie alimentaire et donc moins d’achat extérieur (OGM).
  • B. La limitation de l’utilisation d’engrais permise par la production importante de fumier.
  • C. La baisse de l’utilisation de produits chimique apportée par la rotation des cultures.
  • D. Des bâtiments volumineux et aérés qui favorisent une meilleure santé animale d’où une baisse des soins vétérinaires (traitements antibiotiques quasi absents).

Dans notre région, nous pouvons parler d’Agriculture Raisonnée.